Jean DECKER
Jean DECKER
"Photographe professionnel à Vannes puis Saumur (Maine-et-Loire). Engagé volontaire en 1914. Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, membre actif du réseau Confrérie Notre-Dame dirigé par son neveu le Colonel Rémy. Déporté à Sachsenhausen puis Buchenwald, mort en déportation en février 1945. Douzième des quatorze enfants de Théodore DECKER. "
Biographie
Jean Édouard Francis DECKER (1896-1945)
Jean DECKER, né le 7 septembre 1896 à Vannes et mort en février 1945 à Buchenwald, était le douzième des quatorze enfants de Théodore DECKER (1851-1930) et de Rosa Caroline Edwards PRESGRAVE (1857-1931).
Position dans la fratrie
Jean était l'un des dix enfants DECKER ayant atteint l'âge adulte, et l'un des quatre frères photographes qui formèrent la dynastie photographique familiale. Il était l'avant-dernier des garçons, juste avant son frère Théodore (1901-1983).
La Première Guerre mondiale
Le 3 décembre 1914, à l'âge de 18 ans, Jean s'engagea volontairement à Vannes pour servir la France. Cette date précoce témoigne de son patriotisme et de son courage, valeurs qu'il manifesterait à nouveau trente ans plus tard.
La carrière photographique
Jean exerça d'abord le métier de photographe à Vannes, dans le studio familial, avant de s'établir à Saumur (Maine-et-Loire). Son fils Jean-Jacques DECKER reprit le studio après la guerre.
Engagement dans la Résistance
Le réseau Confrérie Notre-Dame
Jean rejoignit le réseau de résistance Confrérie Notre-Dame (CND), dirigé par son propre neveu Gilbert RENAULT (Colonel Rémy). Ce réseau, l'un des plus importants de la France occupée, comptait plus de 1 375 agents et fournissait des renseignements cruciaux aux Alliés.
Arrestation et déportation
Jean fut arrêté pour ses activités de résistance. Il fut d'abord déporté au camp de Sachsenhausen, puis transféré à Buchenwald, où il mourut en février 1945, quelques mois avant la Libération.
L'hécatombe familiale de 1945
L'année 1945 fut particulièrement cruelle pour la famille DECKER :
- Jean DECKER mourut en déportation à Buchenwald (février 1945)
- Jacques DECKER, son frère, mourut également des suites de sa déportation
- Philippe RENAULT, son neveu, périt dans le naufrage du Cap Arcona (mai 1945)
- Paul DECKER, son neveu (fils de Jacques), avait été fusillé en août 1944
Les quatre frères photographes
Jean était l'un des quatre fils DECKER à exercer le métier de photographe :
- Francis DECKER à Vannes (1885-1975) - survécut
- René DECKER à Vernon puis Caen (1889-1957) - survécut
- Jacques DECKER à Évreux (1893-1945) - mort en déportation
- Jean DECKER à Saumur (1896-1945) - mort en déportation
Descendance
Le fils de Jean, Jean-Jacques DECKER, reprit le studio photographique de Saumur après la guerre, perpétuant ainsi la tradition familiale.
Archives
Un dossier concernant Jean DECKER est conservé aux Archives nationales, à la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur, sous la référence 19800035/619/70166.
Hommage
Jean DECKER, comme son frère Jacques, paya de sa vie son engagement pour la liberté. Leur sacrifice témoigne du courage exceptionnel de cette famille bretonne face à l'oppression nazie.